Le
scaphandre autonome est un dispositif individuel qui permet d'évoluer librement en
plongée avec une réserve d'air.
Cet appareillage, qui offre au
plongeur une complète liberté de mouvements sous la surface, est le résultat d'une série d'inventions réalisées au cours du 19ème siècle et de la première moitié du 20ème.
Le principe de fonctionnement du
scaphandre autonome est essentiellement basé sur une invention du docteur Théodore Guillaumet, en 1838, qui créa le premier
détendeur encore relié à la surface par une pompe et donc non autonome.
Cette invention fut à nouveau réalisée en 1860 par l'ingénieur des mines Benoît Rouquayrol dont le « régulateur » fut adapté à la
plongée avec l'aide d'Auguste Denayrouze en 1864. Mais ils ne parvinrent tout de même pas à résoudre le problème d'une
autonomie suffisante (une demie heure à 10 mètres de
profondeur tout au plus) principalement à cause de la limite d'air comprimé que l'on pouvait faire contenir dans les réserves portatiles de l'époque (30 à 40
bars de
pression, pas plus).
Le problème fut résolu avec l'invention du
scaphandre autonome moderne par Émile
Gagnan et Jacques-Yves
Cousteau en 1943.
Cette invention, capitale pour la
plongée autonome (sans aucun tube relié à la surface), est le
détendeur automatique, dit aussi "de débit à la demande".
À la fin de la guerre quelques exemplaires du "Cousteau-Gagnan" ont été construits, des prototypes, mais
Cousteau et
Gagnan brevètent le "CG-45" en 1945 (C pour
Cousteau, G pour
Gagnan et 45 pour 1945). Il est alors commercialisé sous le nom d' "Aqua-Lung" (terme anglais inventé par
Cousteau qui signifie "poumon aquatique"). Le CG-45 sera fabriqué en série à partir de 1946 et vendu dans le monde entier jusqu'à l'arrivée du Mistral (1955) et autres modèles toujours plus perfectionnés (Royal Mistral, Spiro 8, Cristal...).