Photo de fond : Daniel Deflorin
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Plongee Profonde Trimix, au large des cotes de Lombok (au nord), en Indonesie (ile voisine de Bali). Photo prise autour des 60m, a la remontee, en Fevrier. Voir l'album photo de l'auteur Le mot du dictionnaire associé à cette photo ...plongée profondeLes mots clés du texteaccident | bloc | caisson | décompression | hydreliox | mélange | matériel | nitrox | palier | plongée | plongeur | profondeur | remontée | risque | scaphandrier | trimix |On parle de plongée profonde lorsque cette dernière atteint de grandes profondeurs, c'est-à-dire, en général, au-delà de 60 m, limite reconnue comme étant le seuil de toxicité de l'oxygène. Ce type de plongée, qui se distingue de la plongée loisir, est parfois requise pour atteindre des épaves hors de portée en plongées à l'air, lors d'exploration en plongée souterraine, ou tout simplement dans le but de battre un record. Néanmoins, la plongée profonde exige une formation spécifique, et surtout une très grande préparation, notamment en terme de matériel, de calculs de proportions de gaz, de planification de la plongée, etc. En fonction de la profondeur visée, et en tenant compte de la toxicité des gaz (azote et oxygène), il est primordial de choisir un mélange aux proportions optimisées. Ce mélange pourra être du trimix, de l'héliair (ou plus rarement de l'héliox). La décompression, quant à elle se fera au nitrox et à l'oxygène. Lors de plongées très profondes (plongée professionnelle de recherche ou de travaux), il est possible aussi d'utiliser de l'hydrox ou hydreliox (mélanges à l'hydrogène spécifiquement conçus pour ce type de plongée, et qui permettent de lutter notamment contre le syndrome nerveux des hautes pressions SNHP, accident fréquent lors de plongées très profondes). En plongée profonde, le choix du matériel est également un aspect essentiel. Il doit être particulièrement organisé, en raison des risques encourus lors de telles plongées. Les plongeurs profonds évoluent souvent avec plusieurs blocs, remplis de mélanges différents à utiliser en fonction de la profondeur atteinte. Il descendent et remontent souvent le long d'un bout, appelé "ligne de décompression". Cette ligne permet de se débarrasser des blocs vides et de faire un palier de décompression avec un mélange optimisé. En effet, lors de plongées profondes des paliers profonds et longs sont nécessaires. Ils sont alors effectués avec des gaz (trimix, Nitrox, Oxygène pur) dont les proportions ont été calculées au préalable afin d'être le plus efficaces possible pour une plage de profondeur. En revanche, dans le cadre de la plongée professionnelle (scaphandrier notamment), il arrive qu'en raison de la profondeur de travail, les plongeurs évoluent "en saturation". Cela signifie alors qu'ils peuvent rester plusieurs jours à grande profondeur. Dans ce cas, les paliers sont très longs (jusqu'à 36 heures) et sont en général effectués en caisson de recompression. La planification est là aussi un aspect essentiel de la plongée profonde. En effet, on ne plonge pas à 60 ou80 mètres comme à 12 ! Dans le cas d'une plongée profonde, la préparation de la plongée passe par la rédaction préalable d'un "run time", c'est-à-dire un planning très précis définissant le temps et la profondeur à atteindre. Ce "run time" doit impérativement être respecté, tant à la descente qu'à la remontée, car de son suivi dépend la quantité de gaz restante et les possibilités de survie du plongeur. Ce "run time" est établi en tenant compte des paliers de décompression, calculés le plus souvent à l'aide de logiciels informatiques, les tables de décompression n'étant calculées que pour la plongée loisir (ou à l'origine pour la plongée militaire à l'air à une profondeur limitée).
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