Les équinoxes de mars et de septembre sont les deux moments de l'année où le jour et la nuit sont approximativement de même durée.
L'équinoxe du printemps ou équinoxe vernal marque le début du printemps, tandis que l'équinoxe d'automne marque le début de l'automne.
C'est à l'approche des équinoxes (fin mars et fin septembre) que l'on peut observer les plus fortes
marées sur les côtes européennes.
Rappelons que la terre tourne autour du soleil selon un plan, l'écliptique. Ce plan forme avec le plan de l'équateur terrestre un angle de 23° environ.
En juin, le soleil 'voit' plutôt l'hémisphère nord qui est donc en été. La déclinaison (angle du soleil avec le plan de l'équateur) est alors maximale : 23°.
En décembre, le soleil 'voit' plutôt l'hémisphère sud qui se trouve donc en été à son tour (déclinaison : -23°).
Comme ce sont des gens de l'hémisphère nord qui ont en premier décrit ces situations, on parlera de solstice d'été et de solstice d'hiver. Par contre, aux équinoxes (mars et septembre), l'axe terre-soleil passe par l'équateur terrestre : la déclinaison est nulle et c'est dans cette configuration que l'action du soleil sur la
marée est la plus forte.
L'explication de l'importance des
marées d'équinoxe n'est pas très simple. Au solstice, la déclinaison est importante et la force de
marée est grande pour qui se trouve face au soleil et plus petite pour qui est dans la direction opposée.
Ce déséquilibre introduit une composante diurne (une onde de
marée sur deux est plus forte) et vient s'opposer l'expression maximale des ondes semi-diurnes prépondérantes sur nos côtes. A l'inverse, à l'équinoxe, la déclinaison est nulle et les deux maxima de force de
marée sont égaux. Ainsi les ondes semi-diurnes trouvent toute leur ampleur.
Pour qu'une
marée d'équinoxe soit exceptionnelle, il faut qu'elle soit parfaitement en phase avec l'action de la lune. La dernière en date (septembre 2002) n'a pas été très forte parce que nous nous trouvions à une
période où les
marées de vive-eau de nouvelle lune étaient plus fortes que les
marées de vive-eau de pleine lune (en raison de la variation de la distance terre-lune).
La nouvelle lune s'est produite les 8 septembre et 7 octobre, donnant lieu à des coefficients de
marée supérieurs à 110 alors que la grande
marée de pleine lune du 23 septembre n'a pas permis de dépasser 86.