Photo de fond : Daniel Deflorin
L'album photos de plongéeLes photos de "Marine Nationale" (2 photos)
(Sur la photo : l'équipe du GRS en 1947. J.Y Cousteau, Q-M Georges, Ph.Tailliez, Mtre Pinard, F.Dumas, S-M Morandière) Voir l'album photo de l'auteur Le mot du dictionnaire associé à cette photo ...GERSLes mots clés du textebathyscaphe | CEPHISMER | compresseur | Cousteau | Dumas | Gagnan | Méditerranée | mélange | maritime | Marseille | matériel | mer | moniteur | pendeur | plongée | plongeur | profondeur | scaphandre | scaphandrier | Tailliez | vague |C'est dans la baie de Bandol, en juin 1943, que Philippe Tailliez, Jacques Yves Cousteau et Frédéric Dumas essayèrent pour la première fois en mer le scaphandre autonome, scaphandre issu de l'invention de l'ingénieur Emile Gagnan. En juillet 1943 Tailliez, Cousteau et Dumas donnent le premier tour de manivelle du film « Epaves », un long métrage sur le thème des épaves dont les carcasses jalonnent le fond de la Méditerranée entre Marseille et Saint Raphaël. Le film rencontre un immense succès. A la fin de la guerre Philippe Tailliez et Jacques Yves Cousteau sont réintégrés dans leur grade au sein de la marine. Tous deux souhaitent prolonger cette aventure par la création d'un groupe d'intervention sous la mer démontrant les avantages du scaphandre autonome. L'état major de l'armée donna l'autorisation de mettre en place « Une commission d'études » destinée à démontrer l'utilité des plongeurs autonomes dans la marine. Le Groupe de Recherches Sous-marines est alors créé... Naissance du G.R.S.En avril 1945, le programme d'action assez vague concernant le matériel de plongée, le déminage, le renflouement, la formation de scaphandrier. Philippe Tailliez devient le commandant de cette nouvelle unité, dont le plan de travail est rapidement mis en place : -Repérages et photographies des épaves. -Récupération d'engins expérimentaux. -Récupération de torpilles allemandes. -Expertises de torpilles humaines. -Expertises des appareils respiratoires étrangers. Cette équipe de plongeurs mise en place et aidée par de nombreux volontaires parmi lesquels le premier-maître Maurice Fargues moniteur à l'école des scaphandriers, le maître Jean Pinard, le second maître Guy Morandière et bien d'autres, travaille aux cotés des « pieds lourds » qui jouent du chalumeau. Elle assure également la destruction de nombreuses mines allemandes ainsi que l'essai des équipements de plongée utilisés pendant la guerre par les différents pays. Très rapidement cette simple « commission », devant l'immense travail effectué, le développement et l'efficacité de son action, est transformée en GROUPE DE RECHERCHES SOUS-MARINES (G.R.S). Au sein du G.R.S., Tailliez-Cousteau-Dumas mettent au point des opérations de déminage, des tests de résistance des corps humains aux explosions sous-marines et des recherches de pilotes d'avions abîmés en mer. Ils testeront aussi et amélioreront des équipements de plongée, ils formeront des centaines de plongeurs, découvriront les limites de la plongée à l'air et des plongées aux mélanges hélium-oxygène. Missions de déminageA la libération, la tache était immense, il fallait déblayer les eaux maritimes des mines de toute sorte semées par les belligérants. L'ordre d'urgence était : de sécuriser la navigation commerciale, indispensable à la vie du pays, par le déminage des ports et le dragage des routes océaniques et côtières jusqu'à la profondeur de 100 mètres. De détruire les engins contre le débarquement, infestant les plages et menaçant les pêcheurs côtiers. Les plongeurs appelés « Scaphandriers Démineurs » sont affectés à la mission de déminage. Pour cela il fallait aller voir en utilisant des scaphandriers, parmi lesquels, seuls les plongeurs autonomes, pouvaient avoir un rendement efficace. Le 18 juin 1949 l'ordre arriva de Paris pour exécuter cette mission. Cet ordre signalait également la mise à disposition du capitaine de Corvette Cousteau qui venait de quitter le commandement de l'Elie Monnier en attendant sa mise en congé. C'est lors de l'étude de cette opération que le Commandant Cousteau imagina et mis au point une méthode de recherche (qui fut sans cesse améliorée) consistant à explorer par pendeur de vastes zones. Cette méthode de recherche permettait sans interrompre la plongée de repérer, tout engin suspect, en lâchant une bobine de filin dont le plomb restait au fond et le flotteur se déroulait jusqu'à la surface. Le 12 Décembre 1949, La mission de déminage reçoit un témoignage officiel de satisfaction du Ministère de la Marine, daté du 9 Décembre et signé du secrétaire d'État chargé de la Marine. Du GRS vers le GERS...Doté d'un navire récupéré sur les prises allemandes (un aviso ex-remorqueur de haute mer "l'Elie Monnier"), d'un petit local équipé de compresseurs Junkers et de quelques scaphandres autonomes, le GRS commence ses premières activités. A l'instar des marines américaine et anglaise, la marine nationale vient enfin de se doter de l'instrument d'études qu'elle méritait pour exploiter les idées de Paul Bert. L'Elie Monnier, qui va être équipé en bâtiment support de plongeurs, commence ses croisières en Méditerranée avec des thèmes d'une extrême diversité: recherches de toutes sortes d'épaves de navires et d'avions, spéléologie, reconnaissances archéologiques et surtout expérimentations de matériels et de techniques. 1947 sera l'année des records de profondeur en plongée. F. Dumas ouvre le bal en descendant à quatre-vingt-treize mètres. Toute l'équipe suivra jusqu'à quatre-vingt-dix mètres. J.-Y. Cousteau descendra à 100 mètres de profondeur, un record. Malheureusement, en octobre 1947, le premier maître Maurice Fargues sera remonté mort d'un fond de 120 mètres. A partir de 1948, Philippe Tailliez sera un élément moteur, avec le navire Elie Monnier, d'un projet qui voit son aboutissement dans les eaux de Dakar le 15 février 1954. Le bathyscaphe FNRS 3 atteint 4050 mètres de profondeur. C'est le début d'une longue contribution à l'océanographie. En 1950, le G.R.S. devient le G.E.R.S. (Groupe d'Etudes et de Recherches Sous-Marines). Parmi les recherches les plus marquantes, citons simplement la création des tables de plongées GERS65, ainsi que les propositions d'amélioration des tables de plongées à l'air de la marine nationale. Ces travaux ont été menés par l'équipe du médecin-chef Meliet pour conduire aux MN90 accompagnées d'un mode d'emploi. Aujourd'hui, l'héritier scientifique du GERS, puis du COMISMER, depuis le 1er juin 2000, le CEPHISMER, est la cellule plongée humaine et intervention sous la mer.
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